Bonjour à tous,
Aujourd’hui, alors que Noël arrive à grand pas, la Bibli’ rembobine le temps pour revenir fin octobre, en pleine période d’Halloween. Car cette année, la Bibli’ ne s’était pas mise en mode « Trick or Treats ». Alors, comme un cadeau de Noël avant l’heure, je vais vous parler de Matt Dubois – Les Citrouilles ne Sourient Jamais, le dernier roman de Ludovic Metzker.
Paru le 6 décembre 2019 en autoédition via Librinova, il nous entraîne sur la piste d’un tueur en série au modus operandi assez atypique.
Je tiens à remercier l’auteur pour cette découverte remarquable.
Pour quels lecteurs ?
– Ados-adultes
– Inconditionnels de polars
– Personnes désireuses de façonner une intrigue criminelle
L’intrigue
Depuis quelques années, à la même période, des jeunes femmes sont retrouvées assassinées de manière étrange : leur tête est recouverte d’une citrouille.
Pour résoudre cette enquête, le pilier de « La cage à poules », une unité dédiée aux crimes déviants, va devoir reprendre du service.
« Vous aimez les secrets ? Lui aussi ! »
Mon avis
Malgré son incipit progressif – qui donne le ton et nous met dans l’ambiance – l’intrigue démarre sur les chapeaux de roues. Les enquêteurs se rendent assez vite sur la première scène de crime. Au fil des chapitres, les indices et hypothèses se multiplient et le modus operandi est vite mis en évidence. Peu à peu les contours d’un portrait-robot se dessinent – esquissant les traits d’un tueur en série pour le moins particulier – mais celui-ci est encore trop flou pour pouvoir cibler quelqu’un. Dans un premier temps, les allers-retours entre les scènes de crime, la morgue et le 36 contribuent à planter le décor. Passionnants, ils nous happent littéralement et alimentent le récit de façon à lui faire prendre de la vitesse. Premières actions concrètes, les descentes et « perquises » d’usage marquent un tournant décisif autant du point de vue du rythme que de la tension narrative.
Aussi nombreuses que détaillées, les descriptions sont un des atouts de ce roman. Elles renferment de nombreux indices que les lecteurs aguerris sauront relevés. Aucun élément ne sort du chapeau au dernier moment. Tout est là, sous nos yeux, révélé au fur et à mesure.
Visible dès la quatrième de couverture, l’humour constitue le moteur auxiliaire de ce roman. Que cela soit sous forme d’ironie, de cynisme ou encore de jeux de mots faciles, ce récit est très second degré. Sans être omniprésents, ces traits d’humours sont vifs, incisifs et surtout bien sentis. Comme pour alléger l’atmosphère et éviter qu’elle devienne oppressante, voire résolument malsaine. Sans aller jusqu’au fou rire, je peux attester que ces piques font leur petit effet.
En bref, une narration fluide et rythmée à la tension fluctuante et ponctuée de péripéties, retournements de situation et autres cliffhangers. Le tout dans des proportions optimales. Je me suis tout de suite sentie happée par l’intrigue et celle-ci ne m’a pas lâchée avant le dernier mot.
Loin du traditionnel duo de flics dans le genre « Méchant flic » et « Gentil flic », l’auteur propulse un trio d’inspecteurs au cœur d’un véritable casse-tête. À son bord, deux nouvelles recrues (une femme ambitieuse et réfléchie, ainsi qu’un homme qui ne cesse de briller par ses maladresses) emmenées par un commandant confirmé (Matt Dubois), qui incarne l’archétype du vieil ours mal léché fracassé par la vie et gardien de secrets plus ou moins avouables.
Vous l’aurez compris, l’humour vient principalement de Dubois et, au fil des chapitres, celui-ci détient sur ses deux protégés, donnant lieu à des joutes mémorables et toujours plus drôles.
Travaillés à la perfection, ils deviennent peu à peu tous plus humains les uns que les autres. Même Dubois. Si c’est possible, je vous jure.
« Ce qui intriguait grandement Mélinda, était de discerner le comportement de cet homme qui lui rappelait un homme blessé par la vie. Matt Dubois avait ses propres blessures, comme tout être humain, en vérité. Certains tentent de les masquer avec humour ou avec tristesse. Puis, il y a ceux qui se moquent de la vie elle-même et qui crachent au visage de la mort. »
Le Verdict
Matt Dubois – Les Citrouilles ne Sourient Jamais est un excellent roman policier. Doté d’un rythme digne d’un thriller, il nous happe dès les premiers mots et nous prépare à faire face à un tueur en série pas comme les autres, mais délicieusement dangereux.
Pour ma part, je vous avoue que j’ai réussi à prendre un peu d’avance sur nos trois inspecteurs. Pour autant, je n’ai pas tout anticipé et ai profité pleinement des révélations successives.
Si tous les mystères sont résolus, la fin ouverte et les secrets bien gardés du commandant Dubois me posent question. Y aura-t-il une suite ? Le commandant reprendra-t-il du service dans une autre enquête déviante ? Ou la « cage à poule » fermera-t-elle définitivement ?
Si vous cherchez un cadeau de dernière minute, Matt Dubois – Les Citrouilles ne Sourient Jamais, constitue le cadeau idéal. Loin d’en être à son coup d’essai, Ludovic Metzker se place comme une des valeurs sûres de l’autoédition. À lire absolument !
« — Jeune homme… Les citrouilles sont comme la vie ! À nous de les façonner, de leur donner une expression joyeuse ou triste, car en vérité… les citrouilles ne sourient jamais ! »
Si ce roman vous donne envie d’en savoir plus sur son auteur, rendez-vous sur son site, Facebook, Instagram et même Youtube.
Suivez le lien pour vous procurer ce livre.
Une réflexion sur “[Policier/Thriller] Matt Dubois – Les citrouilles ne sourient jamais par Ludovic Metzker”